lundi 5 mars 2012

Article Express : Démocratie II


De nouveau quelques pensées sur notre belle république à la veille d’élections qui vont une fois de plus modifier (un peu) nos vies pour les 5 prochaines années. Comme d’habitude, je vais essayer de rester neutre et impartial (bien que ça devienne difficile) et parler de sujets que peu ont pour l’instant abordés.

Les effets pervers de l’élection. Les élus de la République semblent tous penser que l’accès à leur fonction par suffrage leur donne un chèque en blanc pour la durée leur mandat. Notre très cher (plus pour longtemps) président lui-même répétait à de nombreuses reprises qu’il avait été élu pour agir. En opposition à quoi ? Réfléchir ? Demander l’avis de ses concitoyens ? Faire un peu d’explications et donner une vision globale de sa politique ?
La seule voie vers une vraie démocratie passe par des referendums constants. Et au passage, il est temps pour nos dirigeants d’arrêter de se cacher derrière l’excuse de la complexité de l’état pour éviter la mesure précédente. Tout le monde a un avis sur les questions de société et est capable d’équilibrer un budget (contrairement à tous les gouvernements de ces 20 dernières années).

Ne pas mélanger le pouvoir spirituel et temporel. C’est un vieux débat, lié à la séparation de ce qui concerne l’âme et les choses bassement terrestre, et qui provient de notre héritage judéo-chrétien. Les dirigeants ont le pouvoir temporel, mais voudrait être adulés, aimés et finalement idolâtrés. Et nous voudrions leur donner tout ça, parce que la gloire de la nation est quelque chose qui résonne dans le cœur des hommes. Sauf que c’est exactement la route de la perte de liberté, de la pensée asymétrique et du nationalisme.
Il y a une grande différence entre obéissance et adhésion aveugle. Nous devons obéissance à l’état pour éviter l’anarchie mais la liberté qui nous appartient passe par la résistance et l’expression de nos opinions, sans quoi nous tombons dans la tyrannie.
Nous ne devons pas aimer nos dirigeants, et encore moins nos candidats. Et ils ne doivent pas chercher les applaudissements de la foule.

"L’esprit est ambitieux; tel est le ressort de toute l’injustice." Cette maxime d’Alain est le fondement par exemple de l’existence d’une classe politique professionnelle et spécialisée (pour ne pas dire presque héréditaire).
Tout le monde veut diriger, et plus on est intelligent, plus ce besoin est fort, ne serait ce que pour le faire mieux que le ou les crétin(s) actuellement en place. C’est à la fois très dangereux et très naïf. D’abord parce que cela pousse certains à vendre leur âme pour une parcelle de pouvoir, ensuite parce que cette nécessité de commander entretient l’illusion qu’il est normal d’avoir une seule personne à la tête d’un état. Nous sommes dans une démocratie, bon sang ! Cela fait longtemps que nous aurions dû dépasser le stade de la dictature éclairée.


Petite remarque pour finir, au risque de briser mon vœu de neutralité dans cet article pré-élection : je ne crois pas que les problèmes économiques français proviennent de voyous étrangers trafiquants de drogue qui se payent des berlines avec les allocs de leurs 12 enfants issus de trois femmes différentes. Si vous trouvez que la caricature est un peu poussée, félicitations ! Vous avez plus de matière grise qu’un régiment complet d’électeurs du FN. A bon entendeur, salut !

Et parce que je me suis (en partie) rasé cette semaine, l’histoire cachée derrière le fameux rasoir d’Occam :

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