vendredi 29 avril 2011

Mis à nu

La douleur met à nu l’individu. Elle le lacère et le découpe en tranches. Elle ôte chaque couche de vernis et d’éducation qui font l’être.
Et au moment où on suppose que l’on va trouver le cœur et l’âme, on se rend compte qu’il ne reste qu’un tas de chair sanguinolent exposé aux quatre vents. La douleur n’élève pas, elle ne sublime pas l’être. Elle le réduit au sens le plus littéral. Elle lui ôte chaque expérience, chaque comportement, chaque connaissance qu’il possède et l’enferme dans la contemplation de sa mortalité et de sa non-importance.
Du coup, la résilience tient plus de l’oubli et du cynisme que d’une vraie évolution de l’être. La vraie rémission est liée à l’acceptation et non à l’affrontement même de la douleur.

mercredi 6 avril 2011

Néo...

Un ange approche et le monde retient son souffle.
Petit, grand, blond, brun… Peut importe, ses parents l’aimeront toujours.
Un ange nait et la vie s’éclaire.
Son nom signifiera nouveauté, et ses parents en sont fiers.

Notre petit ange n’est pourtant pas toujours sage,
Et réussit même parfois à mettre ses parents en rage.
Mais  il est entouré d’amour,
Et grandit de jour en jour.

Le ventre de sa maman s’arrondit de nouveau,
Et voilà que le petit  ange se retrouve grand frère,
Voilà un bien étrange boulot,
Mais il en fait son activité prioritaire.

Le petit ange commence à tousser et le ciel s’assombrit.
Qu’est donc cette étrange maladie ?
Le petit ange s’envole et le monde s’arrête,
Plus rien ne sera plus jamais comme avant sur notre petite planète.

Ainsi commence une vie, ainsi se termine une histoire,
Celle d’un petit ange plein d’espoir,
Qui a marqué chacun de nous d’une façon ou d’une autre
Avec ses farces et ses sourires.

Et maintenant, petit ange, n’oublie pas,
Ta maman, ton papa et ton petit frère restés ici bas,
Veilles sur eux et souviens-toi,
Que nous pensons à toi très fort, où que tu sois.


Cela fait plusieurs années que je n’avais pas pleuré. Le fils d’un couple d’amis est décédé. Un petit bout de choux tout mignon, une tête blonde qui regardait le monde avec curiosité et envie. L’innocence incarnée.
Je suis quelqu’un de croyant.  Mais je n’ai pas de réponses à une douleur aussi immense. J’ai juste voulu écrire quelques mots qui se sont transformés en poème au fur et à mesure.
Perrine, Sylvain, Timotée, je pense à vous à chaque instant et je vous envoie toutes mes prières et tout mon amour.